Mercure est l’une des planètes les plus difficiles à observer en raison de sa proximité avec le Soleil. Pour deux orbites du Soleil, Mercure effectue trois rotations autour de son axe et jusqu’en 1965, on pensait que le même côté de Mercure faisait constamment face au Soleil. Treize fois par siècle, on peut observer Mercure depuis la Terre passant à travers la face du Soleil lors d’un événement appelé transit, le dernier en date était le 10 février 2020.
Sommaire
1- Mercure en détail
Diamètre équatorial : | 4 879 km |
Diamètre polaire : | 4 879 km |
Masse : | 3,29 × 10^23 kg (0,06 Terres) |
Lunes : | Aucune |
Anneaux : | Aucun |
Distance de son orbite : | 57 909 227 km (0,39 AU) |
Période de son orbite : | 88 jours |
Température à sa surface : | -173 à 427°C |
Date de découverte : | 14e siècle avant J.-C. |
Découverte par : | Les astronomes assyriens |
2- Mercure : la plus petite planète du système solaire
Mercure, la plus petite et la plus intérieure des planètes du système solaire, se trouve à 0,3871 UA (unités astronomiques) du Soleil. Son année est donc très courte, non seulement en raison de sa proximité avec le Soleil, mais aussi parce que son orbite est très excentrique : elle est moins circulaire que celle des autres planètes du système solaire.
La vitesse à laquelle la planète se déplace sur son orbite est également la plus rapide du système solaire : son jour solaire dure deux fois plus longtemps que l’année solaire. Cela rend également la petite planète Mercure unique dans notre système solaire.
3- Un an sur Mercure ne dure que 88 jours
Un jour solaire (le temps écoulé entre midi et midi à la surface de la planète) sur Mercure dure l’équivalent de 176 jours terrestres, tandis que le jour sidéral (le temps pour une rotation par rapport à un point fixe) dure b. Mercure est pratiquement verrouillée sur le Soleil, ce qui a ralenti la rotation de la planète au fil du temps pour qu’elle corresponde presque à son orbite autour du Soleil. Mercure présente également la plus forte excentricité orbitale de toutes les planètes, sa distance par rapport au Soleil étant comprise entre 46 et 70 millions de km.
4- Mercure est la deuxième planète la plus dense.
Même si la planète est petite, Mercure est très dense. Chaque centimètre cube a une densité de 5,4 grammes, seule la Terre ayant une densité plus élevée. Cela est dû en grande partie au fait que Mercure est composée principalement de métaux lourds et de roche.
5- La planète Mercure a un noyau fondu
Ces dernières années, des scientifiques de la NASA en sont venus à croire que le noyau de fer solide de Mercure pouvait en fait être fondu. Normalement, le noyau des petites planètes se refroidit rapidement, mais après des recherches approfondies, les résultats n’étaient pas conformes à ceux attendus d’un noyau solide.
Les scientifiques pensent maintenant que le noyau contient un élément plus léger comme le soufre, qui abaisserait la température de fusion du matériau du noyau. On estime que le noyau de mercure représente 42 % de son volume, tandis que le noyau terrestre en représente 17 %.
6- Plage de température la plus élevée
La gamme de température de la planète Mercure est également la plus élevée du système solaire. En fait, il passe sur sa surface d’une température supérieure à 350°C dans la zone exposée au Soleil, à -170°C dans la zone non exposée au Soleil. C’est la plus grande excursion thermique détectable dans le système solaire, ceci est dû à sa proximité du Soleil, et à son absence d’atmosphère.
7- Seuls deux engins spatiaux ont visité Mercure
En raison de sa difficulté d’observation, Mercure a été l’une des planètes les moins étudiées.
Le premier à avoir cartographié sa surface est l’astronome italien Giovanni Virginio Schiaparelli. Plus tard, un astronome grec, Eugène Michel Antoniadi, a dessiné des cartes plus détaillées de la surface de Mercure en 1934.
Cependant, nous devons attendre nos missions spatiales, depuis le milieu du siècle dernier, pour avoir des informations plus précises sur la petite et mystérieuse planète Mercure. Les deux seules missions spatiales (Mariner 10 en 1973 et Messenger en 2004) ont révélé des détails de la surface qui n’auraient pas été sondés autrement.
8- La planète avec le plus de cratères
Contrairement à de nombreuses autres planètes qui se restructurent grâce à des processus géologiques naturels, la surface de Mercure est couverte de cratères. Ceux-ci sont causés par de nombreuses rencontres avec des astéroïdes et des comètes. La plupart des cratères de Mercure portent le nom d’écrivains et d’artistes célèbres. Tout cratère de plus de 250 kilomètres de diamètre est appelé « bassin ». Le bassin Caloris est le plus grand cratère d’impact sur Mercure, couvrant environ 1 550 km de diamètre et a été découvert en 1974 par la sonde Mariner 10.
9- Mercure a une « atmosphère »
La gravité de Mercure ne représente que 38% de celle de la Terre, ce qui est trop peu pour que l’on puisse se raccrocher à l’atmosphère qu’elle possède et qui est emportée par les vents solaires. Cependant, alors que les gaz s’échappent dans l’espace, ils sont constamment réapprovisionnés en même temps par les mêmes vents solaires, la décroissance radioactive et la poussière causée par les micrométéorites.
10- La planète Mercure a des rides
Lorsque le noyau de fer de la planète s’est refroidi et contracté, la surface de la planète s’est « ridée ». Ces cicatrices peuvent avoir des crêtes mesurer jusqu’à un kilomètre de haut et des centaines de kilomètres de long.
11- Mercure et relativité générale
Une confirmation de la théorie de la relativité générale d’Einstein se trouve dans la soi-disant précession (rotation) du périhélie de l’orbite de Mercure. Chaque fois que la planète fait une révolution autour du Soleil, son orbite elliptique tourne dans l’espace, avançant le point d’approche maximale du Soleil dans le temps. Cela a été expliqué par la théorie de la relativité générale d’Einstein en 1919.
12- Mercure doit son nom au messager des dieux romains.
La date exacte de la découverte de Mercure est inconnue car elle est antérieure à sa première mention historique, l’une des premières mentions ayant été faite par les Sumériens aux alentours de 3 000 avant JC.